Comment aborder un désaccord… quand l’autre refuse de parler ? » 🤐
- Aurélie BAILLIAT
- 17 févr.
- 2 min de lecture
Tu es prêt(e) à discuter, à aplanir les tensions… Mais en face, c’est le désert : silence radio, regards fuyants, ou le fameux « Y’a rien à dire. » (Alors que clairement, SI.)
Comment ouvrir la porte sans l’enfoncer ?
6 stratégies pour débloquer la communication :
1. Commence par l’intention, pas par le problème.
➡️ « Je ne veux pas te convaincre, juste comprendre. »
Exemple : Au lieu de « Pourquoi tu fais la tête ? », essaie plutôt :
« J’ai senti qu’il y avait un truc qui t’a contrarié, et je veux m’assurer qu’on est sur la même longueur d’onde. »
2. Respecte le silence, mais donne un cadre.
➡️ « Ce n’est peut-être pas le bon moment, mais c’est important pour moi. On peut en reparler demain ? »
Anecdote de Yannick : J’ai eu un collègue expert en esquive émotionnelle. La première fois que j’ai voulu “en parler”, j’ai eu droit à un regard vague et un “ça va” digne d’un robot.
J’ai répondu : “OK, pas de souci. Je sens que ce n’est pas le moment. On se cale 10 minutes demain ?”
Le lendemain, il est venu de lui-même : “Bon, j’ai réfléchi, et en fait…”
Moralité ? Parfois, laisser respirer, c’est déjà débloquer.
3. Parle de l’impact, pas de la faute.
➡️ « Quand on ne parle pas, j’ai l’impression que ça crée un mur entre nous, et ça me pèse. ».
Evite le “Tu fais toujours la gueule” (spoiler : ça empire).
Essaie plutôt : “J’ai l’impression qu’un truc coince entre nous et ça rend nos échanges moins fluides. J’aimerais qu’on trouve un moyen d’y remédier.”
Pas d’accusation, juste un constat. Et ça change tout.
4. Utilise des questions ouvertes… et laisse le silence faire son travail.
➡️ « Comment tu te sens par rapport à ça ? » (Puis… tu te TAIS.)
Anecdote de Marie: "Une fois, face à un collègue ultra silencieux, j’ai balancé cette question et… RIEN. Juste un regard vide.
J'avais envie de combler le vide, j’ai résisté (grosse victoire intérieure).
Au bout de 20 secondes (ce qui, sur le moment, m'a semblait une éternité), il a soupiré et dit : “En fait, ce qui me saoule, c’est…”
Le silence n’était pas du vide. C’était de la réflexion.
5. Propose des alternatives à l’oral.
➡️ « Si c’est plus simple, tu peux m’écrire ce que tu ressens. »
Exemple : Un conjoint qui préfère l’écrit ? Laisse-lui cette option.
Océane a reçu un jour un mail de son conjoint qui refusait toute discussion en face-à-face. Résultat ? Un message où il exprimait ce qu’il n’arrivait pas à dire à l’oral.
Moralité : parfois, le clavier débloque plus que la voix.
6. Accepte (parfois) de lâcher prise.
➡️ « Je suis là quand tu seras prêt(e) à en parler. »
Parfois, lâcher la corde, c’est ce qui donne envie à l’autre de la rattraper.
Tu ne peux pas forcer quelqu’un à parler.
Mais tu peux créer un climat où le silence n’est plus une fuite, mais une pause avant le dialogue.

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